L'INDICE DE GRAVITE Q

ACCIDENTS INDUSTRIELS : communiquer "à chaud" se prépare à froid.

L'accident survient forcément de manière inattendue. Cependant, tout est mis en oeuvre pour se préparer au pire afin de protéger les populations, les biens et l'environnement. Matériellement, oui. Mais en cas de crise majeure, il faut informer les gens de manière claire le plus rapidement possible. La France a donc décidé d'adopter un système de classification simple destiné aux médias et au grand public : l'indice de gravité Q. Mais pour que cet indicateur de gravité des accidents soit compris, encore faut-il qu'il soit connu : c'est ce à quoi s'emploie la DRIRE Bourgogne en le présentant lors des réunions de CLIC (voir S'informer avec les CLIC).
Au même titre que l’échelle de Richter pour les tremblements de terre ou l’échelle INES pour les accidents nucléaires, l’indice Q a pour objectif de donner un niveau de gravité « à chaud » (juste après l’accident), qui puisse facilement être relayé par les médias et compris par le grand public. Comme l ’échelle de Richter, l’indice Q ne présage pas des conséquences humaines, environnementales et économiques, mais donne une indication sur l’importance potentielle de l’accident. La France a choisi cet indice en conformité avec l’échelle européenne des accidents.

L’échelle européenne des incidents se base sur 18 paramètres répartis en 4 groupes :

- quantités de matières dangereuses rejetées,
- conséquences humaines,
- conséquences environnementales,
- conséquences économiques.

L'indice Q indique très rapidement un niveau de gravité situé entre 1 et 6 :

- en fonction du premier paramètre de l'échelle européenne : la quantité de matières toxiques rejetées,
- et/ou en fonction de la puissance de l'explosion si une explosion a eu lieu (appelée "équivalent TNT").
Il permet de couvrir 80% des types d’accidents possibles en industrie. Cependant, il n’est pas pertinent pour des événements chroniques type pollution diffuse ou légionnelles, ni pour des accidents majeurs impliquant de la radioactivité par exemple. Par ailleurs, il ne prend pas en compte le risque potentiel d’une défaillance (sans conséquence) en s’attachant uniquement à l’aspect concret de l’événement.
Pour exemple, l’accident d’AZF à Toulouse en 2001 est quoté 4.
A télécharger :

Plaquette "Informer à chaud"